15/03/2007
Miho Hatori – Ecdysis
Moitié vocale du duo japonais pop (de New York) Cibo Matto, refuge un temps de Sean Lennon, Miho Hatori débute bien mal son premier album solo. Telle une candidate du grand concours Moi aussi je sais faire du Björk, la native de Tokyo en reprend tous les tics sans en retirer l’essence, l’inverse en somme des Under Byen (Ecdysis). Les choses, heureusement, s’arrangent bien vite. Dès le second titre, une mélodie japonisante, poppy à souhait, présente l’humour mélodique des Psapp à la bossa décomplexée de Arto Lindsay (A Song For Kids). Voyageuse toujours, mutine souvent, l’ancienne comparse des Gorillaz passe de la Scandinavie de Stina Nordenstam (revue par Caetano Veloso, ça se nomme In Your Arms) à un Brésil carioca de carte postale envahi par, justement, les Gorillaz (le tubesque Barracuda) en passant par des Caraïbes où Anja Garbarek jouerait des coudes avec Caroline Lufkin – tiens une autre (semi-)Japonaise – pour terminer première de la course au ramassage de coquillages. Tout cela est très frais et se dégustera sans complexe les doigts de pied en éventail sur la terrasse, les premiers jours de printemps. Ce qui n’exclut pas l’originalité foutraque – et décalée – de la démarche.
En écoute sur MySpace
Un mp3 : Miho Hatori – Barracuda
Un disque : Miho Hatori – Ecdysis (Ryko Disc)
21:25 Écrit par Fab dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mp3, critique, pop, bossa, ryko disc, miho hatori | Facebook |
23/07/2006
Niobe – White Hats
Il ne faudra jamais assez le répéter, l’indie-pop allemande recèle bien plus de flammes acidulées que toute les cornichonneries made in Wallonia & made in France réunies. Pour son quatrième album, Yvonne Cornelius alias Niobe astique en toute classe une bossa kaléidoscopique aux accents de sofa amoureux, pour ensuite mieux nous embobiner dans des recoins langoureux, où le mot innocence ne trompera que ceux qui y croient encore. Sensuel et libéré, décomplexé et charnel.